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Universités : la sélection ou bien quoi ?

Posted By JFM On 10 juin 2013 @ 19:28 In Enseignement, Universités | Comments Disabled

Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples…

La future loi sur l’enseignement supérieur et la recherche ne règle rien de fondamental, mais l’un de ses « mérites » est de mettre en lumière les contradictions, les points de blocage, et les grandes options entre lesquelles il faudra bien choisir dans les années à venir, si l’on veut sortir l’enseignement supérieur français du marasme dans lequel il baigne.

Un exemple éclatant en a été encore fourni avec [1] l’amendement 662[2] présenté par les rapporteurs du projet de loi et adopté par l’assemblée nationale, qui stipule :

« Sur la base de leurs résultats au baccalauréat, les meilleurs élèves de chaque lycée bénéficient d’un droit d’accès dans les formations de l’enseignement supérieur où une sélection peut être opérée. Le pourcentage des élèves bénéficiant de ce droit d’accès est fixé chaque année par décret. Le recteur d’académie, chancelier des universités, réserve dans ces formations un contingent minimal de places au bénéfice de ces bacheliers et prévoit des critères appropriés de vérification de leurs aptitudes ».

Sans doute l’intention des auteurs était-elle louable : lutter contre la ségrégation sociale et géographique. Mais il est dommage qu’ils n’aient pas compris que leur amendement entérinait la vocation de « dépotoir » des formations non-sélectives et donc de la plupart des filières universitaires (tandis que, par ailleurs, on prétend vouloir favoriser le rapprochement des écoles et des universités). S’il n’y a pas beaucoup de fils d’ouvriers et d’employés dans les classes prépas, c’est plutôt qu’ils ont été sortis du circuit tout au long de la scolarité secondaire. Un mécanisme inexorable n’en laisse que quelques uns susceptibles d’entrer dans les filières les plus élitistes. On sent donc chez les parlementaires de gauche un réflexe de mauvaise conscience : il faut faire une place à ces jeunes défavorisés dans les lieux réservés aux fils de la bourgeoisie. En pratique le résultat sera limité, mais l’effet idéologique est à la fois dévastateur[3] [1] et instructif.

Mais, dira-t-on, les parlementaires ne font, après tout, que raisonner comme des parents moyens : pour une grande majorité de parents, il y a une hiérarchie explicite entre filières sélectives et non sélectives. On prend les gens pour des cons à soutenir le contraire. Comme le note Pierre Arnoux[4] [2], le taux d’accès d’une classe d’âge en université scientifique s’est effondré depuis 1995, et le phénomène n’est pas dû seulement à la diminution du nombre des bacheliers. Pendant ce temps les effectifs de Médecine se sont maintenus (en dépit de conditions de travail souvent déplorables) et sont uniquement conditionnés par le numerus clausus. Et le succès des classes préparatoires et des IUT ne se dément pas. C’est en premier cycle des universités que se produit la chute, et elle ne touche pas que les sciences, même si c’est là qu’elle est le plus visible. L’hégémonie des filières sélectives n’est pas due qu’à la sélection ; elles sont beaucoup mieux encadrées et disposent de bien plus de moyens que les filières de licence[5] [3]. Ajoutons que ces filières sont reliées à des réseaux professionnels[6] [4] qui facilitent le placement des diplômés. Mais, comme le dit Pierre Arnoux, c’est cette hiérarchie des filières qui entraîne de la part des étudiants un « vote avec leurs pieds » pour aller ailleurs qu’à l’université, et un manque de motivation pour ceux qui restent.Dans [7] un article du présent blog, Martin Andler discute cette question de façon approfondie et observe que cette hiérarchie est paradoxalement confortée par les politiques proclamées de “réduction de l’échec en licence”, qui confirment l’image de filières dépotoir des licences..

Pour la première fois, peut-être, on entend quelques présidents d’université s’exprimer clairement là-dessus. Pas la CPU, bien sûr, mais des individualités. Ainsi, Bruno Sire, président de l’université Toulouse-1 Capitole, [8] se dit « révolté » par l’amendement 662 : « C’est un coup de poignard dans le dos des universités ! Je suis choqué et révolté. Si ça doit se passer comme ça, alors il faut que le service public accepte de faire la sélection ! ». On pourra objecter que l’université Toulouse-1 cultive une image plutôt « droitière ». Plus significative et percutante est la prise de position de Jean-Louis Vayssière, président de l’université de Versailles Saint-Quentin. Dans un intéressant [9] billet de son blog, il note que « dans le [10] guide d’usage d’APB mis à disposition par le ministère, il est expliqué noir sur blanc que certains cursus sont sélectifs, d’autres pas, et que, par conséquent, il est plus pertinent de mettre dans les premiers choix les filières sélectives plutôt que les autres, qui resteront toujours accessibles ». Il parle de « la logique inavouée du système français qui a toujours sacrifié l’université ». Il conclut : « Il me semble qu’il n’est pas déraisonnable de poser, avec discernement, la question de la sélection à l’entrée de l’université », en demandant : « Combien de temps un système d’accès à l’enseignement supérieur aussi inégalitaire, et en réalité économiquement contreproductif et socialement injuste, peut-il continuer à exister ? ». Voilà une bonne question !

[11] Les chiffres sont archi-connus, mais il faut les répéter : 27 % des étudiants entrants en première année de licence obtiennent leur licence trois ans plus tard et 12 % des étudiants ont besoin d’une année supplémentaire pour valider leur diplôme. Pour beaucoup d’étudiants, la première année de licence est une position d’attente qui ne coûte rien et qui procure une bourse[12] [5], ce qui peut se comprendre dans le climat social actuel, mais explique en partie le taux d’échec monstrueux en première et deuxième années. Dans ce contexte, la pédagogie fait fiasco et ne contrebalance pas l’absence de sélection. Ce qui n’excuse pas le caractère profondément malhonnête de certains commentateurs. Ainsi, par exemple, l’article en référence[13] [6] procède à un véritable « lynchage » de l’université française en expliquant que la communauté éducative universitaire qui « vit en vase clos », fait tout ce qu’il faut pour faire échouer les étudiants, et ne les prépare pas à un métier, par défiance envers l’entreprise, etc… Il est absurde de rendre la pédagogie responsable de tout, et de cultiver « l’illusion d’une possible adéquation entre les offres d’emploi pour les jeunes et les diplômes délivrés »[14] [7]. On nous parle de l’apprentissage comme solution miracle alors que cette formule n’est pas généralisable. On n’échappe pas à l’apologie de l’université Paris-Dauphine. Mais cet établissement est sélectif depuis sa création (d’abord illégalement, puis aujourd’hui grâce à son statut de grand établissement), et a instauré des droits de scolarité élevés pour ses masters. On devrait plutôt reconnaître qu’en l’absence de sélection, et avec des moyens très inférieurs aux écoles, les universités parviennent à faire réussir ceux des étudiants qui sautent l’obstacle des premières années. Ainsi on peut noter que la réussite en troisième année est plus élevée : 74% pour les étudiants inscrits en licence générale et 88% pour les étudiants d’une licence professionnelle[15] [8].

Sans réforme touchant à la sélection - mais aussi aux droits de scolarité et aux bourses - quel est l’avenir prévisible de nos universités « normales » ?

On doit distinguer nettement les premiers cycles des masters et des doctorats. Les formations universitaires les plus directement liées à la recherche bénéficient du potentiel des laboratoires des universités (ou liés aux universités), sans commune mesure avec le potentiel de recherche du secteur sélectif. En troisième cycle, outre un taux important d’étudiants étrangers (40% des doctorants, et bien plus dans certaines universités de Sciences et de Santé), on voit arriver nombre d’étudiants du secteur sélectif. Dans beaucoup d’universités moyennes qui possèdent  des pôles d’excellence en recherche, les doctorats correspondants recrutent souvent plus de candidats extérieurs que de diplômés issus de leurs premiers cycles. La position des masters est plus ambigüe dans la mesure où il n’y a pas de sélection à l’entrée en première année de master (M1)[16] [9], mais la sélection est licite à l’entrée du M2. Parmi les lauréats de licence générale, près des trois quarts sont inscrits dans un master à l’université l’année suivante, et le taux de passage de M1 en M2 est de 59%[17] [10]. Cependant tous les masters sont loin d’être équivalents. Ceux qui sont liés à des pôles de recherche reconnus sont beaucoup plus attractifs que les autres et, leurs effectifs étant limités, on a affaire à une véritable sélection nationale. Il est probable qu’à l’avenir les masters vont encore plus se différencier et que, dans chaque discipline, les hiérarchies vont se renforcer. On peut imaginer qu’à terme il y ait des universités sans master, comme c’est le cas aux Etats-Unis[18] [11].

Une université peut avoir des laboratoires et des troisièmes cycles de haut niveau sans pour autant attirer en premier cycle de très bons étudiants, et sans briller par ses résultats pédagogiques à ce niveau. Ainsi le tableau des [19] résultats des licences par université, publié par le MESR, fait apparaître un très mauvais classement pour Paris 6 et Paris-Sud, tandis que des universités moyennes, notamment en province, sont créditées de très bons résultats. On pourrait objecter que les niveaux d’exigence ne sont peut-être pas les mêmes, mais c’est peu crédible dans la mesure où le recrutement des professeurs reste en France relativement homogène, et où les programmes de licence sont fixés nationalement. On trouve en réalité des universités moyennes, notamment provinciales, qui ne sont pas - loin de là - des « universités de recherche » et qui s’installent dans la position de bons « collèges universitaires », leurs enseignants investissant plus qu’ailleurs dans la qualité pédagogique. A terme, ces établissements pourraient devenir, pour l’essentiel, des « collèges en 3 ans » plus ou moins côtés, délivrant licence générale et professionnelle (plus quelques masters spécialisés). La situation des grandes « universités de recherche » (comme Paris 6) est plus problématique en l’absence de sélection. C’est pourquoi certaines installent, de façon plus ou moins ouverte, des filières pour lesquelles des contraintes pédagogiques d’organisation induisent une nécessaire sélection (c’est le cas, par exemple, des bi-licences dans le ci-devant PRES Sorbonne-Universités). On peut imaginer que ce mouvement fasse tâche d’huile. Il y a aussi le cas des étudiants de licence qui intègrent des grandes écoles en cours de scolarité, donc par un processus de sélection. Sans parler de secteurs comme la médecine qui sont déjà fortement sélectifs. Il faudra bien, tôt ou tard, dépasser cette position hypocrite où l’on condamne globalement la sélection, mais où on la pratique ici ou là de façon souterraine ou diffuse.

La sélection à l’université reste un tabou en France, alors que c’est une caractéristique unanimement acceptée pour les grandes écoles. Il ne faut pas se cacher les critiques et les difficultés qui surgissent lorsqu’on veut avancer dans cette direction. Il y a l’idée que, par la sélection, on va empêcher la jeunesse populaire d’accéder à l’enseignement supérieur. Mais, comme on l’a vu, l’absence de sélection s’accompagne d’un échec massif. C’est une immense escroquerie. Donc l’argument que la sélection serait en elle-même une disposition antidémocratique, est faible. Ceux qui hurlent le plus contre la sélection (syndicats d’enseignants-chercheurs, UNEF…) protègent en réalité l’ordre établi. Ainsi les professeurs sont majoritairement issus de filières sélectives, et le syndicalisme de l’UNEF est une voie de sélection de futurs cadres politiques…

A ce casse-tête il y a deux issues possibles :

  • Ou bien la spécificité française se perpétue : d’un côté le secteur sélectif et élitiste des écoles ; de l’autre le secteur libre des universités. On pourra bien parler de rapprochement des écoles et des universités ; mais ceci n’a de sens qu’au niveau du doctorat et de certains masters. Dans ces conditions le premier cycle universitaire a vocation à devenir un équivalent des community colleges (c’est déjà un peu ce qui se passe actuellement), séparé du second et troisième cycle. Son maintien dans des universités à 5 ans deviendra de plus en plus artificiel.
  • Ou bien on parviendra à intégrer les universités et les écoles dans un système inspiré du modèle international. Ceci ne peut se faire qu’en introduisant la sélection à l’université. Pas sous la forme d’un concours d’entrée, mais d’une sélection souple et progressive. Il ne peut être question, en effet, de barrer purement et simplement l’accès de l’enseignement supérieur aux bacheliers. Mais il est absurde de laisser tout le monde aller librement dans les licences. De ce point de vue, l’une des dispositions les plus significatives de la nouvelle loi, c’est sans doute l’affirmation d’une priorité d’accès des bacheliers technologiques en IUT, et des bacheliers professionnels en STS. Malheureusement, [20] comme nous l’avons noté, cette mesure reste pour l’instant un peu théorique. Il faudrait aller plus loin dans cette direction, ce qui conduirait à de profondes différentiations des cursus universitaires et à leur valorisation. En tout cas, on peut imaginer des processus de sélection bien plus intelligents que les concours d’entrée qui figent les situations de façon précoce[21] [12].

Cette acclimatation du principe de la sélection dans les universités françaises n’est pas totalement disjointe d’autres réformes qui touchent aux droits de scolarité et aux bourses. La « gratuité actuelle » à l’université va de pair avec l’absence de valeur donnée à l’accès aux filières universitaires. Cette absence de valeur est clairement perçue par les intéressés (voir les étudiants qui n’y vont que pour toucher une bourse). Il serait temps de ressortir l’idée d’une « allocation d’études supérieures sous conditions de ressources dans le cadre d’un contrat de réussite »[22] [13] qui responsabilise les étudiants et leur donne la possibilité de s’inscrire (ou pas) dans une filière correspondant à leurs capacités. Il y a aussi la formule des droits de scolarité payables (ou pas) a posteriori en fonction du niveau de revenus professionnels ultérieurs. Mais nous avons déjà largement discuté de ces problèmes…[23] [14]

 


[24] [1] On comprend que cet amendement ait suscité les plus vives critiques dans les chroniques. Voir par exemple [25] le blog Gaia Universitas.

[26] [2] Pierre Arnoux : [27] « De la désaffection pour les études scientifiques » in Skhole.fr

[28] [3] Cf ibid. Ajoutons que les droits d’inscription en prépas sont nuls et que le projet de les aligner sur ceux – bien modestes - des premiers cycles universitaires se heurte déjà à des obstacles.

[29] [4] Pour les écoles les plus élitistes, ces réseaux sont plus importants que la qualité de la formation reçue qui, du reste, n’est pas étroitement conditionnée par les débouchés.

[34] [7] Voir [35] le rapport du CEREQ « Premiers pas dans la vie active d’une génération » (Enquête 2010)

[38] [9] La sélection à l’entrée du M1 a été refusée dans le débat parlementaire.

[39] [10] Ibid.

[40] [11] Aux USA, les 4.000 établissements d’enseignement supérieur se répartissent en community colleges en 2 ans qui accueillent 36% des étudiants, et les 4 years-universities qui délivrent bachelor et master, dont environ 300 sont des research universities qui délivrent le PhD (d’après la classification Carnegie).

[41] [12] François Hollande parlait dans son [42] « discours de Nancy » d’une « orientation positive et sérieuse ». Mais en l’absence de toute sélection, une telle orientation risque d’être un concept vide de sens.

[43] [13] Promise dans le [44] « discours de Nancy ».


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[1] l’amendement 662: http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/1042/AN/662.asp
[2] : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/1042/AN/662.asp
[3] [1]: #_ftn1
[4] [2]: #_ftn2
[5] [3]: #_ftn3
[6] [4]: #_ftn4
[7] un article du présent blog: http://jfmela.free.fr/jfmblog/?p=268
[8] se dit « révolté »: http://www.vousnousils.fr/2013/06/03/bruno-sire-un-coup-de-poignard-dans-le-dos-des-universites-5485
88

[9] billet de son blog: http://jeanlucvayssiere.fr/apb-inegalitaire/
[10] guide d’usage d’APB: http://www.admission-postbac.fr/site/guide_2013/Guide_du_candidat_2013.pdf
[11] Les chiffres: http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2013/15/5/NI_MESR_13_02_248155.pdf
[12] [5]: #_ftn5
[13] [6]: #_ftn6
[14] [7]: #_ftn7
[15] [8]: #_ftn8
[16] [9]: #_ftn9
[17] [10]: #_ftn10
[18] [11]: #_ftn11
[19] résultats des licences par université: http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/info/classement-des-universites-le-palmares-selon-le-taux-de-
reussite-en-licence.html

[20] comme nous l’avons noté: http://jfmela.free.fr/jfmblog/?p=281
[21] [12]: #_ftn12
[22] [13]: #_ftn13
[23] [14]: #_ftn14
[24] [1]: #_ftnref1
[25] le blog Gaia Universitas: http://rachelgliese.wordpress.com/2013/06/01/des-bons-eleves-a-luniversite-un-gachis-insupportable/
[26] [2]: #_ftnref2
[27] « De la désaffection pour les études scientifiques »: http://skhole.fr/de-la-d%C3%A9saffection-pour-les-%C3%A9tudes-scientifiques-par-pierre-arnoux
[28] [3]: #_ftnref3
[29] [4]: #_ftnref4
[30] [5]: #_ftnref5
[31] « L’université face à un afflux de « faux » étudiants boursiers »: http://abonnes.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2013/05/27/l-universite-face-aux-faux-etudi
ants-boursiers_3417985_1473692.html

[32] [6]: #_ftnref6
[33] « Pourquoi les universités françaises forment surtout de futurs chômeurs »: http://www.challenges.fr/economie/20130521.CHA9667/pourquoi-les-universites-francaises-forment-surto
ut-de-futurs-chomeurs.html

[34] [7]: #_ftnref7
[35] le rapport du CEREQ: http://www.cereq.fr/index.php/publications/Ouvrages/Quand-l-ecole-est-finie-Premiers-pas-dans-la-vie
-active-d-une-generation-enquete-2010

[36] [8]: #_ftnref8
[37] Note d’information 13.02 de la DEPP: http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2013/15/5/NI_MESR_13_02_248155.pdf
[38] [9]: #_ftnref9
[39] [10]: #_ftnref10
[40] [11]: #_ftnref11
[41] [12]: #_ftnref12
[42] « discours de Nancy »: http://sciences.blogs.liberation.fr/files/discours-de-franc%CC%A7ois-hollande-nancy.pdf
[43] [13]: #_ftnref13
[44] « discours de Nancy »: http://sciences.blogs.liberation.fr/files/discours-de-franc%CC%A7ois-hollande-nancy.pdf
[45] [14]: #_ftnref14
[46] « Universités : qui doit payer »: http://jfmela.free.fr/jfmblog/?p=204
[47] « Sortir la gauche universitaire du formol »: http://jfmela.free.fr/jfmblog/?p=229

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