
Evacuation du camp Rom de Villeneuve d’Ascq (Libération 9.08.12)
« Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution ».
« Les Roumains et Bulgares, quelle que soit leur origine, sont citoyens européens. Les mesures transitoires qui limitent encore leurs droits feront l’objet d’un examen objectif en accord avec la résolution du Parlement européen du 25 octobre 2011 et le rapport de la Commission européenne du 11 novembre 2011».
François Hollande (27.03.12)
Les comparaisons internationales sont intéressantes dans la mesure où elles fournissent des indications sur la stratégie à mettre en œuvre chez nous. Ce n’est guère le cas des classements internationaux du type Shanghai qui affichent une résultante de performances diverses qui sont les produits de l’histoire, et qu’on ne maîtrise pas directement. La position dans un classement est une sorte d’indice boursier dont l’effet sur le « marché » de l’enseignement supérieur est indéniable, spécialement auprès de la « clientèle étudiante » ou de la « main d’œuvre universitaire », mais aussi des gouvernements. Cependant ces classements ne nous disent pas quoi faire d’intelligent à court et moyen terme. C’est parfois le contraire qui se produit : on l’a bien vu lorsque le coup de tonnerre du mauvais classement de Shanghai des universités françaises a servi de justificatif à une politique superficielle et bien souvent artificielle, de regroupements d’établissements, avec subventions publiques à la clé…
D’autres données internationales sont plus instructives. Ainsi une récente étude de la National Science Foundation (NSF) montre que le nombre d’étudiants engagés dans des études de niveau graduate en science et engineering aux USA, a considérablement augmenté ces dix dernières années : de 35% entre 2000 et 2010, et même de 50% si l’on ne considère que les premières inscriptions de graduate students. Il faut préciser, en outre, que cette augmentation n’est pas due à un afflux d’étudiants étrangers. Ceux-ci qui constituent en moyenne 30% du total des graduate students n’ont pas vu leur pourcentage augmenter, au contraire. Par ailleurs, le nombre des étudiantes s’est accru de 40%, tandis que celui des étudiants issus des minorités (hispaniques, noirs…) grimpait de 50% à 65% suivant les cas ! Cette situation se prolonge aux post-doctorants en science et engineering qui étaient 44.000 en 2010. En dix ans leur nombre a augmenté de 45%, davantage en engineering qu’en science, avec cependant toujours une nette majorité en science (84,2%). La part des post-docs étrangers a diminué mais reste supérieure à la moitié (53,6%).
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