Author Archive for Yannick Vallée

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Dur dur d’être président d’université par les temps qui courent !

Quand nous étions gamins, à l’école primaire, à l’approche des vacances, mes copains et moi chantions cette comptine :
Vive les vacances
Plus de pénitences
Les cahiers au feu
La maîtresse au milieu !

Et je me souviens bien que ma maman me disait toujours qu’il ne fallait pas que je chante le dernier vers. Quand même, brûler la maîtresse !

Et bien, à voir la télévision, à écouter la radio, à lire la presse et certains sites Internet, je me dis que les présidents d’université d’aujourd’hui ne sont guère mieux servis que nos institutrices d’antan ! Certes, président lors d’une période d’agitation universitaire, cela a toujours été une position difficile (tout autant que doyen de Faculté en 68), mais il semble que l’on atteigne aujourd’hui un niveau de hargne hors du commun. Les présidents d’université seraient des dictateurs à la solde du grand capital et à la botte de Nicolas Sarkozy, par nature incompétents, à la fois manipulés et manipulateurs, en tout cas, indignes de représenter leur communauté.

Bien que, convenons-en, tout cela soit faux, il n’est pas inutile de s’interroger sur ce qui a pu conduire à une telle déformation de l’image des présidents dans une certaine partie (que je crois minoritaire, mais qui occupe le devant de la scène médiatique) du monde universitaire, étudiants, personnels administratifs, techniques et enseignants mêlés.

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Vive l’université ! Pour sourire un peu

Yannick Vallée est professeur à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, et a été président de cette université.

Imaginons que la modulation des services se mette en place dans une université autonome. Je dis bien, imaginons… Que se passerait-il alors ?

 

Le président élu de l’université en informe son conseil d’administration. Il précise que, en accord avec les principes de la loi LRU, il demandera au conseil scientifique et au conseil de la vie universitaire d’étudier le dossier. Le conseil d’administration accepte cette proposition de bon sens.

 

Les membres de ces deux conseils, consultés par le président, trouvent qu’il s’agit là d’un dossier important et complexe. Pas question de trancher à la va-vite. Le président propose de consulter les diverses communautés disciplinaires (les UFR) afin qu’elles puissent faire remonter leurs visions. Le bon sens universitaire l’emportant, l’idée de cette consultation est entérinée. Le président propose alors une « lettre de cadrage », un courrier envoyé à chaque UFR, rappelant les termes de la loi et du décret d’application, et précisant les grands axes sur lesquels il souhaite faire avancer l’université à cette occasion, par exemple : respect des communautés disciplinaires dans le cadre de la politique d’établissement, élaboration de grandes lignes applicables à tous, discussion au cas par cas avec chaque enseignant sur un contrat à quatre ans, aide aux plus jeunes collègues. Le débat est là plus âpre. « De quel droit le président s’autorise-t-il à encadrer les contributions! » disent certains. Le président rappelle que la loi (celle de 84 le faisait déjà) précise qu’il dirige l’université. « Il est de mon devoir de garantir que les discussions ne partent pas dans tous les sens”. Et il finit par un vibrant “sur une telle question, nous ne pouvons pas nous permettre un manque d’efficacité ! » qui emporte l’adhésion majoritaire des conseils.

 

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