Ce point de vue qui reprend et complète un précédent article, a été publié dans “Pour la Science” (janvier 2008)
Faut-il avoir peur de l’autonomie ? C’est une question que l’on doit se poser quand on voit tant de gens, pas seulement des étudiants mais aussi des chercheurs, partir en guerre contre la loi dite d’autonomie des universités, et signer des proclamations assez étonnantes. Avant d’essayer d’y répondre, il vaut mieux écarter d’abord certaines critiques radicales avancées pour réclamer l’abrogation de la loi.
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Conférence donnée le 30.11.07 à Orléans, dans un séminaire des responsables de la Société Française de Physique.
INTRODUCTION
Avec la Loi d’orientation et de programmation de la Recherche (LOPR, avril 2006) et la Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU, juillet 2007), nous sommes entrés dans une période de réorganisation (voire de bouleversement) de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, qui va s’étendre sur plusieurs années.
Il ne s’agit pas d’une grande réforme issue d’une réflexion consensuelle, mais d’un ensemble de réponses incomplètes et pas toujours cohérentes à des problèmes sur lesquels tout le monde ne s’accorde pas (certains voient les problèmes là où les autres voient les solutions).
La situation est instable et conflictuelle et les différents acteurs se réfugient sur des stratégies défensives. Un exemple de cette instabilité : Le CNRS est pris en tenaille entre les universités qui deviennent opérateurs de recherche et l’ANR qui devient financeur privilégié de la recherche. Cette situation pourrait déboucher sur une rupture brutale si le CNRS n’arrive pas à intégrer la nouvelle place des universités, et si l’Etat n’affiche pas clairement ses orientations organisationnelles.
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