Archive for mars, 2008

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Joyeux Anniversaire, en passant…

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Un péché contre l’Esprit :

“Voyez comment l’héritage de mai 68 a introduit le cynisme dans la société et dans la politique.
Voyez comment le culte de l’argent roi, du profit à court terme, de la spéculation, comment les dérives du capitalisme financier ont été portés par les valeurs de mai 68.
Voyez comment la contestation de tous les repères éthiques, de toutes les valeurs morales a contribué à affaiblir la morale du capitalisme, comment elle a préparé le terrain au capitalisme sans scrupule et sans éthique des parachutes en or, des retraites chapeaux et des patrons voyous, comment elle a préparé le triomphe du prédateur sur l’entrepreneur, du spéculateur sur le travailleur.”
(N. Sarkozy, Bercy 29 avril 2007)

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Le CNRS est-il l’horizon indépassable de la recherche française ?

Plus de 600 directeurs de laboratoires ou membres d’instances scientifiques se sont réunis à Paris, au début de ce mois, pour exprimer leur inquiétude sur « le nouveau paysage de la Recherche qui est en train de voir le jour au travers des réformes déjà mises en place ou annoncées ». Le communiqué publié à l’issue de cette réunion[1] est mesuré et on ne peut que souscrire à la plupart des propositions qu’il avance, comme l’exigence du « respect du champ scientifique par rapport au politique », ou la demande d’un « renforcement significatif des financements de base pluriannuels alloués aux laboratoires, par rapport aux financements sur projets à court-terme, plus finalisés ». Mais on y trouve aussi l’affirmation, un peu rituelle, que « le CNRS, opérateur de recherche généraliste, pluridisciplinaire, est un garant de la recherche fondamentale », avec la conviction que toute transformation de cet organisme est condamnable. Or cette conviction est loin d’être unanimement partagée aujourd’hui par les universitaires.

En somme, le CNRS serait l’horizon indépassable de la recherche fondamentale en France. On comprend que les incertitudes qui pèsent sur l’avenir des universités autonomes plaident pour la plus grande prudence dans l’application des réformes aux organismes et, en particulier, pour qu’on ne se hâte pas de saborder le CNRS. Mais il faut quand même être capable de penser une évolution à moyen terme de nos structures de recherche et de nos universités. Or on constate que « l’aristocratie des chercheurs » s’intéresse avant tout au maintien du CNRS tel qu’il existe et du statut de chercheur permanent, et a tendance à instrumentaliser à son profit « la piétaille universitaire », sans s’impliquer véritablement dans la bataille en cours pour faire émerger de véritables universités en France.

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Storm brewing in French universities

Appeared in the June 2008 issue of The Euroscientist, journal of the association Euroscience.

Summary : The wind started to turn in 2003. In 2006 the organisation of research was deeply transformed with the creation of agencies. In 2007 the new government decided to bring French universities in line with an international model, and to put them at the centre of our research programme. University governance has been reformed by a law whose application is extremely problematic. French universities will have difficulty moving towards autonomy, in a climate of anxiety engendered by many hasty reforms. We have entered a zone of turbulence…

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Euroscience en bref

Euroscience a été créée en 1997 avec pour ambition initiale de « remettre la Recherche sur ses pieds » au sein de l’Europe communautaire. C’est-à-dire de ne pas limiter les programmes européens à des recherches appliquées à courte portée (dont l’énumération ressemble à un inventaire à la Prévert) mais de soutenir aussi la recherche fondamentale de façon pérenne, pas seulement autour de grands instruments, mais en ouvrant de nouveaux domaines.

Organisation non gouvernementale, interdisciplinaire et paneuropéenne, Euroscience rassemble plus de 2000 adhérents issus de 40 pays. C’est dire que, tout en étant centrée sur l’Union européenne, Euroscience déborde de ses frontières. Les adhérents sont des scientifiques, des administrateurs scientifiques, des (post)doctorants, des institutions, des industriels, des décideurs politiques et tous les citoyens intéressés qu’ils soient dans le secteur public ou privé. Elle se veut être en Europe la « Voix de la Science » (au sens large de l’UNESCO, incluant Sciences Humaines et Sociales).

Avec une vingtaine de sections régionales dont deux en France (Île de France et Grenoble) et également des groupes de travail transnationaux (politique scientifique, enseignement, publications open access, éthique, intégration européenne, intérêt du public pour les sciences, sciences et problèmes sociaux urgents…). Euroscience a été à l’origine de la « Charte européenne du chercheur » et un partisan déterminé de la création du Conseil Européen de la Recherche.

Euroscience publie The Euroscientist et a créé ESOF (Euroscience Open Forum) qui tous les deux ans rassemble environ 2000 à 3000 participants et quelques centaines de journalistes. Le prochain ESOF 2008 aura lieu à Barcelone du 18 au 22 juillet.



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