Archive for mars 20th, 2008

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Le CNRS est-il l’horizon indépassable de la recherche française ?

Plus de 600 directeurs de laboratoires ou membres d’instances scientifiques se sont réunis à Paris, au début de ce mois, pour exprimer leur inquiétude sur « le nouveau paysage de la Recherche qui est en train de voir le jour au travers des réformes déjà mises en place ou annoncées ». Le communiqué publié à l’issue de cette réunion[1] est mesuré et on ne peut que souscrire à la plupart des propositions qu’il avance, comme l’exigence du « respect du champ scientifique par rapport au politique », ou la demande d’un « renforcement significatif des financements de base pluriannuels alloués aux laboratoires, par rapport aux financements sur projets à court-terme, plus finalisés ». Mais on y trouve aussi l’affirmation, un peu rituelle, que « le CNRS, opérateur de recherche généraliste, pluridisciplinaire, est un garant de la recherche fondamentale », avec la conviction que toute transformation de cet organisme est condamnable. Or cette conviction est loin d’être unanimement partagée aujourd’hui par les universitaires.

En somme, le CNRS serait l’horizon indépassable de la recherche fondamentale en France. On comprend que les incertitudes qui pèsent sur l’avenir des universités autonomes plaident pour la plus grande prudence dans l’application des réformes aux organismes et, en particulier, pour qu’on ne se hâte pas de saborder le CNRS. Mais il faut quand même être capable de penser une évolution à moyen terme de nos structures de recherche et de nos universités. Or on constate que « l’aristocratie des chercheurs » s’intéresse avant tout au maintien du CNRS tel qu’il existe et du statut de chercheur permanent, et a tendance à instrumentaliser à son profit « la piétaille universitaire », sans s’impliquer véritablement dans la bataille en cours pour faire émerger de véritables universités en France.

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