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Ca bouge à l’AERES !

Nous, délégués scientifiques à l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (sections des unités de recherche et des formations), signataires de ce texte, tenons à témoigner notre désaccord avec les proclamations et contre-vérités entendues récemment concernant l’évaluation de la recherche. Nous affirmons, en particulier, qu’il est injuste et sans fondement de répandre l’idée que la recherche n’aurait jamais été évaluée en France, voire que les enseignants-chercheurs refuseraient toute évaluation : cela  révèle une profonde méconnaissance du fonctionnement de la communauté scientifique.

Nous rappelons que l’agence a été installée en 2007 pour devenir le centre des processus d’évaluation des activités de recherche et d’enseignement qui étaient jusqu’alors assurés par plusieurs instances. Notre travail est d’organiser en toute indépendance cette évaluation des unités de recherche et des formations. Celle-ci est effectuée par des pairs, étrangers ou français, femmes ou hommes, choisis pour leurs compétences disciplinaires en matière de recherche et de formation, dans le respect de règles déontologiques admises dans toutes les communautés scientifiques du monde.

Les chercheurs et enseignants-chercheurs quant à eux sont constamment évalués : ils le sont par diverses institutions collégiales lorsqu’il s’agit de leur recrutement ou de l’évolution de leur carrière ; ils le sont aussi par des comités de lecture lorsqu’ils soumettent des articles pour publication et par des experts anonymes quand ils répondent à des appels à projets français, européens ou internationaux ; ils le sont enfin lorsqu’ils demandent une prime ou proposent à l’accréditation des projets pédagogiques de nouvelles filières et diplômes.

Rappelons enfin que notre mission à l’agence nous permet de poursuivre nos activités de recherche et d’enseignement dans nos institutions respectives. Nous sommes donc à double titre les témoins du sérieux avec lequel nos collègues considèrent le rôle de l’évaluation, mais aussi désormais, du malaise général qui s’est installé depuis ces proclamations non fondées.


Signataires

Pascal Auscher, Michel Pierre, Maria Zamora, Régis Réau, Alain Merlen, Robert Mégy, Max Malacria, Jean-Michel Robbe, Frédéric Truchetet, Jacques Desrues, Edith Falgarone,  Jean-Marc Geib, Daniel Guedalia, Marie-Yvonne Perrin, Michel Robert, Luis Farina del Cerro, Georges Hadziioannou, Jean-François Deconinck, Luc Dugard, Jean-Léon Houzelot, Rosine Lallement, Pierrick Gandolfo, Arnaud Mercier, Sandra Laugier, Ronald Shustermann, Nadine Massard, Annie Vinter, Rostane Mehdi, Anne Cammilleri, Catherine Sofer, Christian Genre, Pierre Glaudes, Erwan Bézard, Philippe Normand, Alain Pugin, Patrice Bourdelais, Patrick Rousseau, Pierre-Hervé Luppi, Patrice Fontaine, Charles Dumontet, Fabien Paulus, Claude Lecomte, Bernard Dastugue, Pascal Ferré, François-Loic Cosset, Frédéric Flamant, Christian Barillot, Claude Maranges, Jean-Claude Germon, Gabriel Dupuy, Jacques de Maillard, Pierre Muller, Sharon Peperkamp, Yvette Veyret, William Marx, Christine Maillard, Gilles Perrin, François Cury.