Quand nous étions gamins, à l’école primaire, à l’approche des vacances, mes copains et moi chantions cette comptine :
Vive les vacances
Plus de pénitences
Les cahiers au feu
La maîtresse au milieu !
Et je me souviens bien que ma maman me disait toujours qu’il ne fallait pas que je chante le dernier vers. Quand même, brûler la maîtresse !
Et bien, à voir la télévision, à écouter la radio, à lire la presse et certains sites Internet, je me dis que les présidents d’université d’aujourd’hui ne sont guère mieux servis que nos institutrices d’antan ! Certes, président lors d’une période d’agitation universitaire, cela a toujours été une position difficile (tout autant que doyen de Faculté en 68), mais il semble que l’on atteigne aujourd’hui un niveau de hargne hors du commun. Les présidents d’université seraient des dictateurs à la solde du grand capital et à la botte de Nicolas Sarkozy, par nature incompétents, à la fois manipulés et manipulateurs, en tout cas, indignes de représenter leur communauté.
Bien que, convenons-en, tout cela soit faux, il n’est pas inutile de s’interroger sur ce qui a pu conduire à une telle déformation de l’image des présidents dans une certaine partie (que je crois minoritaire, mais qui occupe le devant de la scène médiatique) du monde universitaire, étudiants, personnels administratifs, techniques et enseignants mêlés.